L’association MESSAGERS DE PAIX, partenaire de TMPI EDITIONS (Témoignage Messianique au Peuple d’Israel), a préparé un temps d’unité dans la force, l’amour et la sagesse du Saint Esprit.
La conférence « Dieu, Abraham et le futur de ses deux fils » a été un temps de partage interconfessionnel/interreligieux, réunissant principalement les représentants des religions juive et arabe.
Cette démarche s’inscrit dans la dynamique initiée par l’association Messagers de Paix, qui vise notamment à faire avancer la paix, à favoriser tout ce qui concourt à faire baisser les tensions interculturelles entre les communautés juive et arabe, et à réaffirmer l’importance de l’action collective face aux défis actuels.
En effet, la société humaine traverse des crises écrasantes menaçant notre existence et détruisant l’essence de la vie humaine. Ces conflits (parfois sanglants et armés qui en découlent) contredisent les valeurs religieuses sublimes.
Isaac et Ismaël, vers une fraternité heureuse
Juifs et arabes ont destin lié. Les fils d’Abraham ne sont pas voués à s’entredéchirer.
Prenons la Torah : la paix y est l’objectif ultime. Pour exemples, ces deux extraits : « Les prophètes n’ont rien introduit dans la bouche de tous les peuples davantage que la paix » (Bamidmar Rabba, Nasso 11, 7) – et la délivrance : « Dieu a annoncé à Jérusalem qu’ils [les enfants d’Israël] ne seront sauvés que par la paix » (Deutéronome Rabba, 5, 15).
Même constatation dans le Coran, où nous pouvons lire : “Et s’ils [les non-musulmans] inclinent à la paix, incline vers celle-ci (toi aussi) et place ta confiance en Allah, car c’est Lui qui entend et sait.” (Sourate 8, verset 61)
Les objectifs
La conférence sera animée par les co-organisateurs de l’événement, Abdel Boudjakdji, Président de l’Association Messagers de Paix et le rabbin Emmanuel Rodriguez-Perez (TMPI Editions / Témoignage Messianique au Peuple d’Israël).
L’espace des débats offrira le cadre idéal pour rassembler différents acteurs de la scène religieuse et échanger avec le public.
“Il y aura une présentation des religions, suivie d’un débat sur la pratique et le fait religieux« , expliquent les organisateurs.
« L’intérêt de cette initiative, c’est de s’ouvrir au dialogue, et en même temps de répondre aux questions des publics. Et puisqu’on habite tous ensemble, il me semble important que l’on se connaisse, car c’est en apprenant à se connaître que les peurs tombent » précise Abdel Boudjakdji.
Des exemples inspirants
Rappelons-nous les paroles du grand imam d’al-Azhar et auteur de la conférence mondiale pour la paix au Caire en 2017, Ahmed Mohamed el-Tayeb : « la paix entre ceux qui prêchent la religion” est la clé pour l’avenir.
En effet, “ceux qui ne possèdent pas une chose ne peuvent pas la transmettre aux autres”. Et cet aplanissement des tensions entre responsables religieux « pourra se réaliser uniquement par la connaissance réciproque”. Selon la plus haute autorité de l’islam acharite en Égypte, il s’agit donc de « prendre l’initiative et faire un pas supplémentaire, en amenant les principes et l’éthique des religions dans cette réalité tumultueuse”.
Nous avons aussi l’exemple marquant du premier grand rabbin ashkénaze en Israël antérieur à l’État, Abraham Isaac Kook, considéré comme l’un des pères du sionisme, qui tenait ses propos : « Je ne parle pas parce que j’ai la force de parler ; je parle parce que je n’ai pas la force de garder le silence”.
Pour le rabbin Yitzhak Tendler, ancien membre de la faculté d’Aish HaTorah à Jérusalem, actuellement directeur exécutif de la congrégation Beth Jacob à Atlanta (USA), cette citation incarne l’amour profond que chaque Juif doit ressentir envers son prochain.
Cette prise de conscience doit être si aigüe que nous devons en arriver à un point où nous devenons tout bonnement incapables de ne pas parler ni agir pour le bien-être de notre prochain. Car, nous partageons beaucoup plus de points communs que nous ne le pensons parfois.
Une conférence articulée autour de 3 grandes thématiques
La conférence “Dieu, Abraham et le futur de ses deux fils” est structurée autour de plusieurs thématiques :
- « l’appel d’Abraham à ses fils » (Juif et Arabe)
– l’accomplissement / la restauration prophétique / biblique
– l’espoir futur qui console
– la souffrance de leurs identités dans ce monde en conflit - les chemins de la paix
– la Torah toute entière pour la cause de la Paix (extrait d’une prière du soir : “Parle l’amour, enseigne l’amour, sois amour, par égard pour la génération suivante, fais de ta vie un exemple d’amour”)
– la transformation dans une relation pour marquer un point très fort à l’extérieur de Paris
– l’histoire des relations entre les Juifs et les Musulmans au cours des siècles passés jusqu’à nos jours, en évoquant les périodes de coexistence harmonieuse et conflictuelle
– les juifs, les chrétiens, les musulmans finiront-ils par honorer les livres qu’ils disent sacrés, en en respectant leur ordre de justice et d’amour ? - les voix de la paix
– témoignages, questions-réponses
– cercles de paix (comment créer des cercles d’étude shomeret shalom dans sa communauté et dans la région où l’on vit)
Les échanges à partir de textes bibliques et coraniques, et le décryptage de l’actualité peuvent aider chacun(e) à approfondir sa connaissance des religions, à s’ouvrir à l’autres, à ses traditions, ses richesses culturelles, et à vivre une plus grande fraternité.
Après chaque intervention, le colloque offrira l’occasion au public de prendre la parole.
Lors de la table ronde finale, des pistes seront données en tenant compte des idées partagées tout au long de ces deux journées.
Penser demain
Comment poursuivre le dialogue et ouvrir des chemins d’amitié et de fraternité ?
Dans la continuité de cette initiative en faveur du dialogue interreligieux, l’association Messagers de Paix prévoit de créer des partenariats avec les communautés religieuses et les associations présentes en région, afin d’organiser d’autres événements catalyseurs de paix et d’unité.
Déroulé de l’évènement
Les trois religions monothéistes, entre autres, étaient réunies pour débattre.
Cinq orateurs ont débattu avec le public tout au long des deux jours de cette Conférence. L’un d’eux a projeté un film sur l’entente des Femmes Palestiennes et Israëliennes, ayant perdu un proche dans le conflit de ces deux Pays, pour démontrer aux autorités et au monde que tout est possible.
Le programme était ponctué de danses et de chants des deux origines.
L’un des éléments pour le futur, local, régional, national, voire européen, est de révéler que l’origine du conflit Arabe et Juif vient des deux mères d’Isaac et d’Ismaël, Sarah et Agar, chacune n’ayant pas pardonné l’autre, car les deux Fils d’Abraham s’entendaient bien et étaient tous les deux présents aux obsèques de leur Père, père du Peuple d’Israël et des Nations.